La mairie et la mairie-école du XIXe siècle

 

Contexte historique de la création des communes

 

Les communes ont été créées en 1789 par l’Assemblée Nationale Constituante qui reprit les anciennes limites des bourgs et cités en milieu urbain, et des paroisses en milieu rural.

Jusqu’à la loi de 1884 qui a fixé l’organisation municipale, le mode d’élection des maires et les rapports entre communes et Etat ont connu plusieurs régimes. Les maires ont été tantôt nommés directement par le gouvernement, tantôt élus selon différentes modalités qui ont varié selon la taille des communes et au gré des changements politiques.

 

 

 

A partir de 1884, tous les conseils municipaux sont élus et le maire désigné par les conseillers, sauf à Paris qui gardera un statut à part jusqu’en 1975.

Cependant cette loi ne remet pas en cause le principe de la mise en tutelle des communes par l’Etat, conforme à la tradition centralisatrice monarchique et napoléonienne, mais en fixe les modalités. La tutelle des communes est confiée au Préfet, représentant du gouvernement sur le territoire.

Le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune. Il a l’exclusivité des décisions de principe tandis que le maire a celui de l’administration municipale. De plus, sa qualité d’Officier de Police Judiciaire fait de lui un représentant de l’Etat dans la commune.

 

 

1. La loi municipale du 5 avril 1884, Livre. Auteur : Albert Faivre

 

C’est dans ce contexte du XIXe siècle...

 

 


... et des rapports entre Commune et Etat, qu’il faut replacer la construction de la plupart des mairies que nous utilisons encore actuellement. La fonction communale étant créée, il faut lui trouver un lieu qui soit à la fois symbole de la vie communale et de la présence de l’Etat sur le territoire. C’est sans doute ce qui explique l’existence d’une typologie de la mairie qui permet d’identifier immédiatement ce bâtiment où que l’on soit.

 

Ainsi, à travers la formation qu’il donne aux architectes à l’Ecole des Beaux-Arts, à ses ingénieurs à l’Ecole Polytechnique et aux Ponts-et-Chaussées, à travers le contrôle qu’exercent ses Services, en particulier ceux du Conseil des Bâtiments Civils et des Ponts-et-Chaussées, l’Etat met en place une architecture officielle, fondée sur l’utilisation du vocabulaire néoclassique.

 

2. Port-sur-Saône (70)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Mairie de Montmorot (39)

 

Ce vocabulaire, autant que la position du bâtiment dans le village, exprime le statut public du bâtiment et contribue à répandre et symboliser sur l’ensemble du territoire national, les valeurs institutionnelles de l’Etat et de la République.

 

 

Ce qui n'empêcha pas des déclinaisons régionales ou locales de cette typologie, comme l'exemple des mairies-lavoirs en Haute-Saône (voir aussi dans les déclinaisons départementales, Haute-Saône).

 

4. Mairie-Lavoir de Boutigney (70)

 

 

 

Il semble que ce soit surtout à partir de 1830 qu’aient commencé des campagnes d’équipement des communes rurales, qui comprenaient, outre la Mairie ou « Maison Commune », les ponts, les églises, les lavoirs, les écoles…

 

6. Marigny. Ecole et chalet (fromagerie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7. Gigny. Place et Maison commune

 

A partir de 1886, suite à la loi Jules Ferry sur l’enseignement, une loi imposa à toutes les communes d’avoir une école ; un décret en Conseil d’Etat permettait même de passer outre au refus d’une commune et d’inscrire d’office la dépense correspondante à son budget.

 

C’est ce besoin diversifié d’équipements communaux, lié à un souci d’économie et d’efficacité, qui explique le couplage, quasi général dans les petites communes, de la mairie et de l’école, les Mairies-Ecoles, et parfois avec d’autres équipements communaux.

 

8. Mantry. Ecole et mairie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9. Tavaux. Mairie et école

DESCRIPTIONS

Détails, particularités

Des bandeaux et des corniches en pierre de taille

peuvent animer la façade principale et affirmer le statut public

 

 

52. Ivory

  

 

53. Mathenay

 

 

La cloche, l’horloge et la sirène :

 

La cloche est généralement située sur le toit ou intégrée au fronton.

Elle s’oppose bien évidemment à la cloche de l’église et substitue

symboliquement le pouvoir civil au pouvoir religieux.

Sa fonction est double : indiquer l’heure civile et avertir la population

en cas de sinistre. Elle est souvent remplacée par une horloge et une sirène.

 

 

54 et 55. Sirod

  

 

56. Chaux-des-Crotenay
  

 

57. Salins-les-Bains
 

 

 

 

 

 

 

 

Les devises et indications écrites :

 

Elles sont soit intégrées au fronton, soit placées au dessus de la porte. Il s’agit des mots « mairie » ou « maison commune » qui explicitent clairement au citoyen la destination du bâtiment, des lettres R.F. (République Française) parfois accompagnées de la devise « Liberté – Egalité – Fraternité », qui indiquent l’appartenance de la mairie aux institutions de la République Française.

 

58. Morez

59. Montagna-le-Templier

  

  60. La Pesse
  

61. Pointre

 

 

Le porte-drapeau :

 

Placé au dessus de la porte d’entrée, accessible de la fenêtre centrale du premier étage, il permet de pavoiser les jours de fêtes légales.

 

62. Chassal

  

63. Lézat

 

 

 64. Montmirey-le-Château

 

 

 

 

Le panneau d’affichage :

C’est l’élément dont le caractère strictement utilitaire est le plus marqué. Il est rarement intégré à la façade principale, mais plutôt rapporté sur un mur annexe ou un mur de clôture. Pourtant, un certain nombre de documents doit être obligatoirement affiché à l’extérieur de la mairie.

 

 

64. Supt 

  

65. Les Bouchoux

 

 

 

 


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