Paysages
Puissamment limitée sur toutes ses faces par les entailles de la Bienne, de la Valserine et du Flumen, cette sous-unité se présente comme un bloc élevé et relativement massif. Le jeu alterné des monts et des vaux ne crée ici que des structures de second ordre. La forêt occupe la plus grande part de l’espace, les feuillus s’imposent à l’aplomb de la Bienne puis, à mesure que l’on gagne de l’altitude en direction du sud-est, les conifères prennent le pas progressivement sur le hêtre pour devenir dominants sur les hauteurs de la forêt du Massacre. Les zones défrichées ne suivent qu’imparfaitement les indications du relief. Les combes et les vaux conservent des lambeaux de forêt qui contribuent à masquer la vue tandis que les parties hautes sont trouées de nombreuses clairières d’alpage qui forment par leur association avec la forêt un paysage de pré-bois typique.
Lamoura
Le lac de Lamoura et la combe qui le prolonge vers l'est
sont serrés entre deux crêts parallèles dont l'un, situé au sud, abritte la forêt du Massacre. Si le pourtour immédiat du lac est occupé par des formations hydromorphes, la combe et les pentes faibles qui l'accompagnent sont recouvertes d'herbages.
Ici aussi, les effets de la déprise agricole sur les paysages
sont sensibles : de vastes versants sont aujourd'hui envahis
par la friche ou les plantations de résineux.
Espaces urbanisés
Le bâti ancien est diffus, il se compose de fermes isolées, implantées au milieu d’un terroir à défricher : cette situation est un héritage de la colonisation de cette région et de la « mainmorte » de l’abbaye de Saint-Claude.
Les villages sont récents (XIX° siècle) composés d’édifices urbains qui s’alignent de façon continue le long de l’axe de circulation et autour des bâtiments publics, mairie-école et église, implantés au centre.
Les maisons sont souvent complétées d’ateliers pour exercer le travail à domicile qui accompagnait les activités agricoles. Dans ces villages, la fonction agricole disparaît au profit de logements très vastes.
Les fermes isolées ont des volumes simples et modestes, couverts d’un toit à faible pente. Le logement est généralement orienté vers le sud, la grange est à l’étage, accessible en pignon par une levée de terre ou un « pont de grange ». La façade principale est protégée par le retour des pignons qui assure un micro-climat favorable. Les façades exposées à la pluie sont protégées d’un bardage, les tavaillons de bois ont souvent fait place à des éléments de tôle emboutie. Les couleurs des bâtiments sont harmonieuses, le gris des toitures et du bardage accompagne le blanc cassé des enduits de façade.
Le développement du tourisme a eu pour conséquence l’aménagement de vastes zones pavillonnaires, occupées par des constructions de type chalet, implantées perpendiculairement à la pente (contrairement à l’implantation traditionnelle qui lui est parallèle), au volume identifiable et aux couleurs très contrastées.