Paysages
Le val d'Orain et de Cuisance
Cet ensemble est dominé par une forêt compacte qui fait pendant à la forêt de Chaux au sud de la vallée de la Loue. Des secteurs d’enrésinement en couverture importante découpent dans la trame forestière des panneaux aux formes géométriques.
Les vals d’Orain, de la Cuisance et quelques autres de moindre importance s’incrustent dans le plan topographique qui anime le relief selon une pente générale vers le nord-ouest ; ils viennent ensuite se raccorder au plancher alluvial de la Loue et du Doubs. Ces fonds de vallées présentent un paysage en couloir ouvert dont l’axe guide le regard.
La vallée de la Cuisance
La vallée de la Cuisance, en aval de Mathenay, s'insère entre la forêt de Choiseul et la forêt domaniale de l'Argançon. Des terrasses alluviales animent le modelé tandis que, en arrière-plan, la côte du
vignoble impose au regard une barrière infranchissable.
Les cultures dominantes cèdent la place deci-delà aux formations agricoles complexes caractérisées par une interpénétration
de bosquets et de prés.
Espaces urbanisés
Si géologiquement les vals d’Orain et de Cuisance font indéniablement partie de la Bresse jurassienne, les paysages en lanière, à une échelle moindre, comme le bâti, ont beaucoup de similitude, avec ceux du val d’Amour.
Les villages-rues relativement peu denses qui se développent selon l’axe des rivières (sensiblement est-ouest) ont cette particularité commune à la Bresse et au val d’Amour de présenter des faîtages perpendiculaires à la voie, présentant sur l’espace public, en pignon, la façade principale qui donne sur un espace privatif intermédiaire.
Les bâtiments publics, comme les fermes, sont construits d’épais murs de pierre colorés, avec un étage surmonté de vastes toitures pentues couvertes de tuiles plates, que l’on trouve dans la plaine, sans débords de toit en pignon.
En allant vers l’ouest, les caractères typiquement bressans commencent à apparaître : grands auvents sur consoles, murs de briques, puits individuels. C’est probablement dans cette partie de la Bresse que l’habitat a le plus évolué depuis le XIX° siècle : les toits de chaume et les pans de bois ont reculé beaucoup plus tôt qu’ailleurs devant les matériaux jurassiens.