[...] Allant de Mondon à Bonnal, cette sous-unité présente, dans son mode d’occupation du sol, des caractéristiques très voisines de celle de « Thurey-le-Mont à Montussaint » mais la configuration des éléments dans l’espace laisse la rivière accessible à la vue.
Les rives immédiates de l’Ognon sont marquées par une ampleur et une soumission à la vue relativement fortes tandis que le rebord de la vallée se ferme. On retrouve en cela une configuration visuelle du paysage analogue à celle qui fut décrite par la sous-unité « De Jallerange à Devecey ».
Au centre de cette section, le bourg de Rougemont, à 255 m d’altitude, s’insère dans la cluse où coule le Drigeon, petit affluent de l’Ognon, qu’il rejoint à 2 km de là.
La vigne qui constitua près de 60% de l’activité locale a été décimée entre 1880, frappée par le phylloxera, le mildiou et l’oïdium, et la guerre de 1914-1918.
Sur la colline dominant la cité au sud, le site de la chapelle Notre-Dame de Montaucivey, érigée à la fin de l’épidémie de choléra de 1854, est fréquenté par les touristes et les promeneurs pour les amples vues sur le paysage qu’il offre.
A partir de Rougemont, le relief se resserre et l’Ognon cesse de développer de larges méandres.
Espaces urbanisés
La petite ville de Rougemont est l’ensemble urbain majeur de cette section de la vallée. Son implantation dominante sur un éperon du relief est soulignée, par la présence sur la crête, des édifices majeurs de l’église, du presbytère avec sa tourelle et du château, la ville elle-même se développant aux pieds de la butte.
Cette situation fait exception dans le reste de cette portion de vallée où les villages se positionnent plutôt à l’abri des crêtes.
La présence de très beaux édifices est encore notable à Rougemont, en particulier la mairie aux pierres jaunes, les halles, l’ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle transformé en maison de retraite, la porte du Vieux Moulin, la maison Revilliard, la maison de Choiseul, des fontaines, le lavoir, la croix du XVIe siècle inscrite…
Les villages environnants offrent également un patrimoine rural intéressant bien que trop souvent vacant et en état de délabrement. La culture de la vigne a laissé son empreinte dans le patrimoine où l’on retrouve très souvent des combinaisons de fermes d’élevage et polyculture augmentées de caves.
La partie doubiste de la vallée de l’Ognon se termine au nord par la présence d’un très important centre de loisirs réparti sur près de 200 hectares. Les bâtiments d’anciennes forges et de vieilles fermes ont été réhabilités pour devenir structure d’accueil. L’exploitation de sablières a ouvert de vastes plans d’eau, aujourd’hui affectés aux loisirs nautiques et à la pêche.