[...] De retour en France à Brémoncourt après une boucle en territoire helvète, le Doubs prend alors nettement la direction de l’ouest jusqu’à Saint-Hippolyte où il reçoit en rive gauche le Dessoubre. A Bief, le Doubs bifurque en direction du Nord. A Dampjoux, la confluence avec la Barbèche marque l’entrée de la cluse du Lomont. La rivière sort alors de la montagne jurassienne, et entre dans la zone dite du Doubs moyen. Après Pont-de-Roide, en Pays-de-Montbéliard, la vallée s’élargit.
Le colmatage alluvial de la vallée ménage quelques sections planes où les villages se sont fixés. Les versants, s’ils sont vigoureux, restent accessibles en dépit des quelques éléments de corniche qui affleurent de loin en loin.
La forêt recouvre les parties les plus raides, tandis que les replats et les basses pentes sont exploités par une agriculture en déprise.
Saint-Hippolyte, implanté dans un site singulier, constitue le centre animé de cette vallée. Butant sur le versant du « Pain de Sucre », le Doubs effectue brusquement un double méandre, en recevant par la tangente son affluent le Dessoubre. Le noyau ancien est calé aux creux du point de confluence, alors que les quartiers plus récents se développent sur la rive droite à l’intérieur de la boucle.
Espaces urbanisés
Implantés sur les replats d’une topographie mouvementée, les villages regroupent un large panel de typologies. Fermes, maisons d’habitation et parfois petites fabriques industrielles, comme l’horlogerie de Liebvillers, se côtoient.
La dominante rurale reste cependant sensible, avec la présence de fermes d’élevage de moyennes et petites dimensions.
Les fermes traditionnelles associent volumétrie modeste, dépouillement architectural et simplicité extrême de la construction. Cette rusticité côtoie des éléments de petit patrimoine très soignés, qu’ils soient de bois ou de pierre (fontaine de Vaufrey par exemple).
Le centre ancien compact de Saint-Hippolyte est constitué de bâtisses médiévales et de la Renaissance rassemblées autour d’une place jouxtant la collégiale du XIVe siècle, devenue Couvent des Ursulines au XVIIe siècle, aujourd’hui école et gendarmerie, inscrite à l’inventaire des monuments historiques, ainsi que l’église.
D’autres édifices et sites sont reconnus par les institutions : falaise rocheuse dite du « Fondereau » et ravin de Mouillevillers, sites inscrits – sous Montandon, grotte et château de la Roche, site classé – à Bief, croix du XVIe classé – à Vaufrey, site inscrit de l’église – à Montjoie-le-Château, site classé des ruines du château du XIIIe siècle.